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RÉINVENTER LA GESTION
DES RESSOURCES

Numérique

Les métiers du numérique touchent à des domaines tels que l’analyse des données, la programmation et le développement informatique, le marketing digital et e-commerce, le design, la communication, les infrastructures réseaux et télécommunications, la cybersécurité, l’IA, etc.

FICHE PÉDAGOGIQUE

FICHE PÉDAGOGIQUE

à retenir

EXEMPLE DE MÉTIERS DU SECTEUR

Témoignages

Rien de mieux pour comprendre les enjeux du secteur de l’habitat et de l’urbanisme que de laisser la parole aux acteurs de terrain ! Lisez les témoignages de Karim, Agnès et Ablavi.

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Stéphanie, spécialiste en numérique responsable

j’ai 45 ans et je suis spécialisée dans le numérique et la communication responsable pour allier mes valeurs personnelles à mes compétences professionnelles.

J’ai un parcours universitaire classique avec une tendance à retourner à l’école tous les dix ans. Malgré tout, j’ai arrêté l’école tôt. À 20 ans, je décrochais mon premier CDI avec un bac +2. Et c’est à 30 ans que j’ai passé un master et un diplôme de formateur professionnel à 40 ans. J’ai fait ces formations diplômantes parce que je devais cocher les cases pour exercer.

J’ai les mains dans le numérique depuis quasiment le début et suis très sensible à tout ce qui nous entoure, notamment le réchauffement climatique. Je me suis donc intéressé un peu plus à l’impact de mon secteur sur la planète. Et là c’est apparu comme une évidence que je ne pouvais plus continuer à faire les formations que je faisais sans intégrer la notion de responsabilité.

Donc je me suis lancée en tant que formatrice numérique responsable surtout auprès des jeunes après le bac mais aussi dans les entreprises.

Pour les entreprises, je dois faire prendre conscience de l’urgence dans laquelle on se trouve pour qu’elles agissent ensuite.

Avec les étudiant.e.s je produis des formations qui durent 18 heures. Pour les intéresser je pense mes ateliers sous forme de jeu parce que je sais que l’accueil sera meilleur.

Un des principaux facteurs d’impact du numérique sur l’environnement c’est la fabrication des matériels donc PC, téléphones etc. Un des leviers à regarder en entreprise c’est de savoir d’où viennent ces matériels, à quelle fréquence ils sont renouvelés et est-ce que c’est obligatoire, est-ce que tout le monde doit forcément avoir un téléphone perso et un pro, les impressions …

La facture carbone du numérique peut facilement être réduite mais il y a un travail de prise de conscience à mener pour en arriver là.

En dehors de l’aspect matériel, j’interviens aussi sur l’éco-conception des sites internet. La première question à se poser c’est à quel besoin je réponds ? Est-ce utile ? Il y a trop de sites ou applis qui existent mais qui ne sont plus utilisés …

Si tu veux travailler dans le numérique tout court, vas-y ! On ne vit pas dans un monde aux ressources infinies et donc il y a encore énormément de choses à faire, de métiers et d’outils à découvrir. Il faut juste le faire en conscience.

Maud, fondatrice d’un outil numérique d’aide à la santé

J’ai 31 ans et je suis fondatrice et directrice générale d’une société de l’économie sociale et solidaire. J’ai lancé un outil numérique qui permet aux professionnels de santé ainsi qu’ à leurs patients d’avoir un meilleur suivi. Notre mission est d’améliorer l’efficacité du parcours de soin.

J’ai démarré avec un bac technologique sciences et technologie de laboratoire. Ma passion était déjà pour les sciences humaines et surtout l’humain. Après avoir obtenu mon bac tout juste, j’avais l’envie de devenir infirmière.

Je me suis inscrite en licence de psychologie pour ne pas avoir à faire de prépa et apprendre des choses. C’était le parfait mix pour moi. J’ai été tellement passionnée par ce cursus que je n’ai jamais passé le concours d’infirmier. Changement de plan et je me suis tournée vers un master en psychologie du travail avec une option STAPS. Là, j’ai eu un déclic. J’avais des supers notes et je me suis rendu compte que quand on ajoutait sens et passion, ça devient tout de suite plus simple.

Après le master 2, j’ai fait quelques interventions dans des structures avant de lancer ma micro-entreprise pour améliorer les conditions de travail auprès des entreprises et des particuliers. J’ai ensuite travaillé dans un centre de réadaptation en tant qu’ergonome. C’est là que je me suis rendue compte que je manquais de suivi et qu’aucun outil ne le proposait. Alors, je l’ai créé.

Les professionnel.le.s ont un savoir qu’ils et elles ont appris avec l’expérience et les cours mais il manque le savoir expérientiel que les patient.e.s développent avec la maladie. Ce savoir expérientiel est extrêmement important et les patient.e.s sont souvent passifs dans le processus de guérison. On pourrait éviter un grand nombre de problèmes en les incluant davantage. C’est ce qu’on essaye de faire pour faciliter ce dialogue.

Ça change un peu tout le temps ! Je vais consacrer des journées où je vais rencontrer des clients qui souhaitent découvrir l’outil, je le présente et j’essaye de répondre à leurs besoins. Pendant un mois, je les accompagne pour qu’ils appréhendent au mieux l’outil. L’intérêt d’avoir une petite structure est de créer un lien de proximité avec les gens et de faire des rencontres. C’est quelque chose qui prend du temps puisqu’il faut être disponible, répondre aux mails et au téléphone etc.

J’ai des journées où je forme le personnel de santé à l’outil également.

Sinon, il y a ce travail de quasi commerciale où je vais participer à des salons, des conférences pour prospecter.

Et bien sûr, il y a la partie paperasse administrative et communication. C’est important de savoir que lorsqu’on a une petite boîte, il faut savoir plus ou moins tout faire. Ou au moins être prêt à apprendre.

Je crois que l’important dans le travail, mais en fait dans la vie, c’est d’être bien entouré par des personnes soutenantes et bienveillantes. Sans ces personnes, je n’aurais pas pu monter tout ça. Bon, il y a aussi beaucoup de travail. Mais ça reste plus simple dans un cadre positif.

Il faut persévérer et rester authentique.

Ablavi, formatrice pour l’inclusion numérique

Je suis Ablavi D, je suis formatrice numérique, spécialisée dans l’accompagnement des publics touchés par la fracture numérique. Mon travail consiste à les aider à acquérir des compétences numériques.

Le numérique m’a toujours intéressée. J’ai commencé à l’utiliser pour aider ma mère qui venait de lancer son activité et gérait ses reçus manuellement, en inscrivant tout dans un cahier. Pour l’accompagner dans une gestion plus moderne, je l’ai aidé à passer à l’informatique, par l’usage d’un ordinateur pour ses tâches administratives.

En ce qui concerne mes valeurs, je défends l’idée d’un numérique accessible à tous. Le numérique doit être inclusif, permettre de réduire les inégalités. Bien sûr il faut en faire une utilisation responsable, c’est à dire prendre en compte l’impact environnemental.

Bien sûr, je me sens entourée dans ce métier. Que ce soit par des bénévoles, des volontaires en service civique et des stagiaires. Je me également en place des partenariats avec d’autres structures rennaises.

Un peu variées, j’anime des ateliers de formation pour différents groupes allant de la découverte des bases du numérique, au niveau avancé. Je conçois des modules de formations, des scénarios pédagogiques, des jeux numériques… je fais également du suivi individuel pour les personnes ayant des besoins spécifiques; j’ai également pour mission de former des bénévoles d’autres associations et des professionnels sur l’utilisation des outils de gestion et des plateformes collaboratives.

Je leur dirai de ne pas avoir peur de sortir des sentiers battus. Le numérique est une voie d’avenir où ils peuvent faire évoluer leur carrière. Le fait de se lancer dans le numérique pourrait contribuer à rendre ce secteur plus inclusif. On peut l’appliquer à tous les domaines, après il est très important de se lancer dans un numérique responsable et durable.

Abdel, réparateur numérique

Karim a 40 ans et a commencé la réparation électronique sur les ordinateurs il y a près de quinze ans.

Mais lorsque les premiers smartphones débarquent à la fin des années 2000, personne ne se préoccupe de comment les réparer. « À l’époque, il n’y avait quasiment rien, aucun moyen. Les boutiques vendaient juste des câbles et des chargeurs », se souvient le réparateur. Ignorée, la réparation des mobiles est une nébuleuse que seuls les curieux bricoleurs vont prendre le temps d’apprivoiser. 

Céline, conceptrice de Fairphone

Comment agis-tu concrètement sur la durée de vie des téléphones ?

Mon travail consiste à m’assurer que les performances des téléphones Fairphone restent optimales avec les nouvelles mises à jour des OS comme Android pour que nos utilisateurs puissent conserver leur téléphone au moins 5 ans voire 7 ans, ce qui est une grosse amélioration quand on sait que la durée de vie moyenne des téléphones des autres fabricants est de moins de 2 ans. On sait que 50% des personnes qui ont acheté le téléphone Fairphone 2 à sa sortie en 2015 l’utilisent encore aujourd’hui. Ce sont des résultats encourageants. D’autres équipes travaillent, quant à elles, à rendre les téléphones toujours plus modulables et de ce fait, toujours plus réparables. C’est quand même dingue de se dire que des gens changent de téléphone juste parce que leur batterie ne fonctionne plus, alors qu’une batterie ne coûte que 30 euros environ !