Les métiers de l’aménagement du territoire touchent à l’urbanisme et l’aménagement urbain, l’environnement et le paysage, le développement des activités du territoire et la géographie.
Rien de mieux pour comprendre les enjeux du secteur de l’habitat et de l’urbanisme que de laisser la parole aux acteurs de terrain ! Lisez les témoignages de Benjamin, Caroline et Rémy.
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J’anime des ateliers qui regroupent les habitant.e.s, les associations locales, les technicien.ne.s des villes et aussi les élu.e.s. Cette concertation avec le public peut se faire dans des salles communales par exemple. En s’appuyant sur des cartes du territoire, les habitant.e.s sont invité.e.s à réfléchir aux transports, aux espaces verts à préserver, aux logements ou aux commerces. Notre agence a même créé un site en ligne où le public peut poster des propositions et voter pour des projets.
Je suis cheffe de projet Défi écologique à la ville de Rennes et à Rennes Métropole. Dans mon service, on travaille pour les deux collectivités en même temps. Je voulais travailler sur l’écologie. Pendant mes études, c’était déjà un sujet qui m’intéressait et j’étais active dans des associations écologistes.
J’ai fait un Bac ES. Ensuite, j’ai fait une double licence Histoire et Etudes européennes à l’Université de Nantes pendant 3 ans. Après j’ai fait une année de césure. Pendant 9 mois, j’ai fait un service civique dans l’association RESES, le Réseau Etudiant pour une Société plus Ecologique et Solidaire. J’étais chargée de mission sur l’évènementiel responsable.
Après cela j’ai fait un master d’aménagement du territoire intitulé Stratégies territoriales et urbaines. Pendant ce master, j’ai fait un stage à la mairie d’Angers sur la participation citoyenne. J’ai aussi fait un stage à la Fondation pour le logement des défavorisés. Après mon master, j’ai été coordinatrice pédagogique de fermes pédagogiques.
Finalement, je n’ai pas vraiment fait d’études sur le sujet des transitions et c’est un truc qui n’existait pas vraiment d’ailleurs. C’est grâce à mes engagements à côté que j’ai été prise sur le travail que je fais aujourd’hui. Je n’ai pas fait d’études spécifiques sur ce sujet-là.
Aujourd’hui mon travail a plusieurs pans. Je travaille dans un service qui est chargé d’accompagner les transformations de l’action publique. On est une très grosse collectivité, on est six-mille salariés. Moi j’interviens spécifiquement sur le sujet des transitions. Il y a une partie plutôt sensibilisation des salariés donc on fait des fresques du climat. Je fais des visites de sensibilisation sur le temps du midi pour les collègues intéressé.e.s. On organise aussi des conférences pour que les collègues présentent les projets sur lesquels ils travaillent.
Ensuite je travaille sur un volet qui est l’exemplarité de l’administration. Je travaille sur trois sujets concrets en ce moment. Le premier c’est le sujet des mobilités professionnelles, par exemple lorsque l’on se déplace pour aller à une réunion ou à un colloque etc. Ensuite il y a le sujet des déchets. Le but c’est de supprimer les poubelles individuelles dans les bureaux, de mettre des ilots de tri à chaque étages, d’introduire le tri des biodéchets. Et le dernier sujet sur l’exemplarité, c’est la question des vêtements de travail parce qu’on s’est rendus compte qu’on avait une forte consommation de vêtements sur certains métiers : le travail en EHPAD, les jardiniers, la voierie etc. On jetait beaucoup de textile alors je réfléchis à comment on peut les réparer ou les recycler.
Enfin, j’ai tout un volet mise en réseau des services et des collègues pour travailler ensemble sur des projets qui impliquent plein de directions : c’est un rôle de coordination. Le but, c’est d’améliorer la transversalité, de faire en sorte que les gens travaillent plus ensemble et d’améliorer les méthodes de travail.
Il faut être dynamique ! Il y a des gens dans la collectivité qui sont là depuis très longtemps, plus que dans d’autres structures. Nous, on arrive avec l’envie de bouger les choses : il faut réussir à ce que cela se passe bien. Une autre qualité qui compte beaucoup dans le métier pour moi, c’est la ténacité. Il faut souvent revenir à la charge sur des sujets et ne pas lâcher, ce avec bienveillance et gentillesse. C’est important de ne pas se décourager et de se montrer patient. Il y a six-mille agents dans la collectivité, avec des niveaux d’avancement très différents sur certains sujets. Certains sont intéressés, d’autres non. Parmi ceux intéressés, certains sont au début de leur cheminement alors que d’autres sont plus avancés. On ne peut pas demander à tout le monde d’être au même niveau et c’est tout à fait OK ! Même si on n’entend pas toujours ce que l’on a envie d’entendre, c’est aussi à nous de faire attention à la façon dont on parle, à ne pas culpabiliser en permanence les gens. Il faut réussir à conserver le dialogue malgré tout pour continuer à avancer. Pédagogie, ténacité, et dynamisme sont les principales compétences je dirai !
Je recommande vraiment mon métier. Au-delà de ça, je recommande vraiment d’aller dans la fonction publique. Je sais que ce n’est pas vraiment le truc qui fait rêver quand on est plus jeune et moi ça ne faisait pas forcément rêver non plus, mais je trouve chouette de se dire qu’on travaille vraiment pour que la vie sur un territoire donné se passe bien. Je trouve ça génial de pouvoir contribuer à la qualité de vie des habitants via les services publics. On a le moyen d’agir sur la biodiversité, sur les jardins, la voirie, la mobilité, la culture, les bibliothèques etc. On a besoin d’avoir aussi des jeunes qui viennent dans ce secteur. Et on nous laisse de la place de plus en plus, notamment sur les sujets de transition écologique !
Je suis chargé de mission désimperméabilisation à Rennes Métropole à la direction de l’assainissement depuis 2023. Je porte un programme d’aides financières et techniques à destination des propriétaires pour les convaincre de désimperméabiliser chez eux. Cela permet de faire filtrer l’eau de pluie et éviter de la faire ruisseler dans les réseaux de canalisation qui peuvent déborder en cas de forte pluie.
J’ai une licence d’écologie géographie à Lorient avant de faire un master en gestion de projets environnementaux à Montpellier.
Ensuite, j’ai commencé à travailler dans une mairie en Ile-de-France en tant que chargé mission en développement durable, et après une expérience à la mairie de Douarnenez je suis arrivé à Rennes.
Je viens en aide sur les dossiers de demande de subventions, ce qui peut être fait ou proposé; je suis aussi là pour sensibiliser les grands propriétaires parce qu’on ne peut pas obliger les gens à le faire. On essaye de faire prendre conscience aux gens que l’enjeu de l’eau est extrêmement important et qu’ils peuvent avoir un impact.
Le spectre de mon travail c’est vraiment l’accompagnement, la sensibilisation, beaucoup de contacts avec le public et un peu de démarche administrative.
Ce qui est intéressant dans mon métier c’est qu’on est un acteur public mais on influe sur le secteur privé. Donc c’est une vraie mission que de convaincre des acteurs privés.
Ça a toujours été dans mon ADN de travailler dans le domaine de l’environnement. Ce qui est chouette c’est qu’il y a tout un panel de sujets. Je ne suis pas le plus à l’aise avec les déchets mais je peux trouver mon compte dans le domaine de l’eau ou des mobilités par exemple.
Ce qui est important c’est le contact avec le plus grand nombre pour leur donner les clés pour devenir les principaux acteurs de demain.L’autre avantage de travailler dans le domaine public c’est d’œuvrer très concrètement pour le bien commun. C’est ce qui me plaît et que je trouve valorisant.
Contenu d’accordéon
L’environnement est obligatoirement impliqué dans le domaine public puisque la loi l’oblige. Donc en entrant dans ce secteur, on est sûr d’avoir un impact concret sur l’environnement. Alors que dans le privé, les délais peuvent être longs et au bon vouloir de la boîte.
Je m’appelle Lucas, je suis élagueur-grimpeur. Je réalise ce travail depuis 5 ans auprès d’une Société Coopérative d’Intérêt Collectif. J’ai commencé en transformation du bois puis sur une évolution de poste en élagueur-grimpeur.
J’ai commencé par un CAPa Travaux Forestiers qui a duré un peu moins d’un an. C’est une formation pour adultes. Par la suite j’ai fait le Certificat de Spécialisation Arboriste-grimpeur qui a duré 9 mois aussi. J’ai tout fait à Hanvec dans le Finistère. Au départ, je n’étais pas du tout du métier. J’ai fait un bac d’opticien-lunettier et par la suite du travail industriel. J’avais envie de travailler dehors et c’est via une orientation pôle emploi que j’ai réalisé ma formation aux travaux forestiers. Pour le CS arboriste-grimpeur, ce sont souvent des petites classes mais tout le monde n’y reste pas parce que c’est un métier qui reste assez physique, on travaille de tout temps. Il faut aimer ça.
Dans mon travail, il y aura forcément une partie grimpée. Je peux être amené à faire de la taille ou par exemple, récemment, j’ai réalisé l’abattage d’un arbre par démontage. Au sein de la société coopérative où je travaille, il y a également une partie plantation que font nos collègues. Je viens les aider pour débroussailler les plans et faire de la taille de formation. Mes missions sont assez variées. Je ne suis pas tout le temps dans le même cycle, tous les jardins ne se ressemblent pas, les accès ne sont pas les mêmes partout. Chaque journée a son lot de découvertes. C’est ce qui fait aussi le charme du métier : il n’y a pas de monotonie. On est dehors, par tous temps, il y a la partie végétal, la partie grimpe, la partie contact avec les clients : on ne s’ennuie pas !
Je recherche l’aspect éthique. Au sein de la société coopérative, j’ai la chance de pouvoir choisir mes chantiers comme je le souhaite. Je cherche à ne pas reproduire de mauvaises pratiques de taille qui peuvent être encore réalisées actuellement. Nos formations ont évolué et nous ont appris : on sait quelles sont les bonnes et les mauvaises pratiques. Aujourd’hui, on ne voit pas les choses de la même manière que les générations d’avant. Les nouvelles générations conseillent les clients sur d’autres choses plutôt que l’étêtage : on évite de couper l’arbre en deux parce que cela repousse mal et n’est pas naturel pour l’arbre. On est plus sensibilisés à ça, on a plus d’arguments pour pouvoir éviter de faire ce genre de taille. On travaille toujours plus dans le respect du végétal.
Je dis aux plus jeunes allez-y ! Par exemple, pour moi, la grimpe, les arbres et tout le reste je me disais que ça n’était pas mon truc. Et en fait, par la suite d’un essai, je me suis rendu compte que je pouvais avoir l’a priori de la hauteur, la peur du matériel et d’autres choses comme ça. En réalité, il faut vraiment essayer pour prendre confiance et y prendre goût !
Moi c’est Mickaël, je suis technicien bocager. Je travaille dans la partie replantation d’une société coopérative.
J’ai suivi un bac pro GMNF, gestion des milieux naturels et de la faune. J’ai poursuivi par un BTSA GPN, gestion et protection de la nature. Des formations sont venues en complément. Par exemple, récemment, j’ai suivi une formation pour la taille des arbres.
On s’occupe essentiellement des bocagers et tout leur suivi. Cela passe d’abord par les travaux du sol. Pendant 4 mois, tout l’hiver, on travaille sur les plantations. On plante des haies sur des talus et des à-plats. Pour les haies existantes où il y a des touées, on fait du regarnissage. Après cela, on protège ces haies pour éviter que les chevreuils et les lièvres ne mangent tous les arbres qu’on a planté.
Ensuite, au printemps, on va mettre un paillage qui va permettre aux arbres d’avoir de l’humidité l’été, en période de sécheresse. Ce paillage permet aussi d’avoir, plus tard, de la matière organique. On vient débroussailler et le paillage permet aux plantations de prendre un petit peu d’avance sur les mauvaises herbes. Par la suite, pendant 3 ans, on fait 2 passages de débroussaillage pour vraiment permettre aux arbres de prendre le dessus sur la végétation.
Dernièrement, on fait de la taille de formation parce qu’on a des haies qui ont maintenant dix ans. On forme donc ces arbres pour en faire du bois d’œuvre plus tard. On peut aussi faire du bois de chauffage ou du bois déchiqueté. Cela peut servir aux collectivités pour les chaufferies.
Notre travail dépend de la saison. Lors d’une saison donnée, on travaille souvent sur les mêmes choses. Peu importe la météo ; qu’il y ait de la pluie, du vent, ou du soleil, on est tout le temps dehors. On est 100% dehors toute l’année. J’ai l’habitude, j’aime bien être dehors, dans la nature. Le métier nous permet d’être en contact avec la nature, puis il y a du sens surtout et c’est ça qui nous passionne aussi. L’évolution de notre métier, par exemple sur les pratiques de taille de formation, est positive. On laisse notre signature dans la nature : on est fiers de ce que l’on fait au quotidien !
C’est un métier pour les passionnés de nature, ceux qui aiment bien l’extérieur. Il faut avoir une bonne condition physique et aimer travailler en équipe. Je recommande ce métier à qui aime la nature et est passionné !